Le Musée d’art moderne de New York (MoMA) possède un certain nombre d’œuvres de Tom of Finland, tandis que les musées ayant déjà exposé ses dessins vont du Musée d’art contemporain de Los Angeles à l’Institute of Contemporary Arts de Londres.
Né Touko Laaksonen près de Turku, une ville de Finlande du Sud-Ouest, celui qui est aujourd’hui connu comme Tom of Finland a reçu son surnom à la fin des années 1950 de Bob Mizer, rédacteur en chef du magazine Physique Pictoral, où étaient régulièrement publiés les dessins homoérotiques de Laaksonen.
Un travail à valeur de plaidoyer pour la tolérance
Ses personnages à la masculinité exacerbée devinrent bientôt une facette importante de la culture gay, influant sur la façon dont les homosexuels masculins étaient perçus à l’extérieur de leur communauté, mais aussi sur la perception que la communauté gay avait d’elle-même. Le travail de Laaksonen garde toute sa pertinence à notre époque, tout en restant aujourd’hui encore constitutif du regard que portent sur elles les minorités sexuelles.
Par son art, Tom aura contribué à faire avancer les droits humains tout en faisant passer un plaidoyer indirect en faveur des valeurs de tolérance, de respect et de liberté. Les avancées observées dans ces domaines continuent d’apparaître comme l’héritage qu’aura laissé l’artiste, un legs que perpétue la Tom of Finland Foundation : chargée d’entretenir l’ancienne maison où a vécu le dessinateur à Los Angeles, devenue aujourd’hui musée, bibliothèque, centre événementiel et lieu d’accueil d’artistes en résidence, cette fondation annonce parmi ses objectifs celui de « préserver l’art érotique et de sensibiliser le grand public à l’importance de ce courant créatif », comme l’indique sur le site internet de l’association Durk Dehner, fondateur de celle-ci.
Tom of Finland a grandi et a passé une grande partie de sa vie dans un environnement où l’homosexualité était illégale (en Finlande, elle n’a été dépénalisée qu’en 1971). Son destin a fait l’objet d’un film et d’une comédie musicale, tous deux réalisés en 2017. Il existe même un émoji Tom of Finland.
Par ailleurs, les dessins de Tom of Finland ont fait l’objet de la plaquette de timbres la plus populaire jamais émise par la Poste finlandaise, tandis que le fabricant textile finlandais Finlayson a connu un important succès avec ses draps, taies d’oreiller, sacs et cabas en toile, chaussettes, réflecteurs de sécurité pour vêtements, serviettes éponge et autres gants de cuisine inspirés de l’art de Tom of Finland.
Vous pourrez en savoir plus sur cet artiste en consultant un article que nous avons précédemment publié sur VoicilaFINLANDE.
La reconnaissance à l’ordre du jourInitiée en 2004, la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie a lieu tous les ans le 17 mai. Cette journée vise à susciter une prise de conscience accrue des discriminations et de la répression qui s’exercent de par le monde à l’encontre des communautés LGBTQI+. Les organisateurs attendent de l’événement qu’il attire « l’attention des décideurs, des médias, du public, des entreprises, des leaders d’opinion et des autorités locales » afin que le 17 mai se traduise par des progrès pour la cause des minorités sexuelles. La journée est célébrée de différentes façons dans le monde en fonction de chaque association ou organisme qui y participe : « Chacun est libre de communiquer comme il l’entend », tel est le principe de l’IDAHOTB. Des milliers d’événements, d’initiatives et de manifestations festives ont lieu à l’occasion du 17 mai dans plus de 130 pays, dont 37 pays où les relations sexuelles entre personnes du même sexe restent aujourd’hui encore illégales. |
Par la rédaction de VoicilaFINLANDE, mai 2020