Largement reconnue en Finlande comme la première femme de lettres d’importance qu’ait connu le pays, Minna Canth (1844–1897) était née Ulrika Wilhelmina Johnsson dans la ville de Tampere. Son œuvre d’une grande diversité compte des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre et des écrits journalistiques. Elle se consacra à la défense des droits des femmes et à la promotion du féminisme, intégrant un certain nombre de problématiques sociales tant dans ses écrits que son discours.
Avec son mari Johann Ferdinand Canth (1836–1879), elle vécut à Jyväskylä et eut sept enfants. Après la disparition de son époux, elle se fit commerçante en reprenant l’exploitation d’une mercerie à Kuopio. Cette situation lui assura une indépendance financière suffisante pour subvenir aux besoins de sa famille, ses années passées à Kuopio l’amenant par ailleurs à tenir chez elle un salon régulièrement fréquenté par différents intellectuels et artistes.
Dans une chronique récemment publiée sur le site internet de la radiotélévision nationale finlandaise Yle, l’écrivaine Johanna Holmström présente Canth comme « véritablement l’une des personnalités ayant contribué à poser les fondations de la culture finlandaise ».
Holmström indique dans son écrit s’inspirer du combat pour les droits des femmes qui fut celui de Canth, non sans noter que ce combat est bien loin d’être dépassé malgré les progrès réalisés :
« Chaque génération se doit de mener sa propre bataille afin de faire avancer la cause de l’égalité entre les sexes, c’est là que nous en sommes actuellement. Nous oublions souvent que nos victoires chèrement acquises sont susceptibles de disparaître en un clin d’œil si jamais nous relâchions notre attention en nous disant que tout est déjà réglé ».
Par la rédaction de VoicilaFINLANDE (dont traductions), mars 2017, texte mis à jour en mars 2018