La Finlande se classe au sixième rang des nations actuelles pour le nombre total de médailles olympiques aux Jeux d’hiver, avec 167 médailles décrochées depuis l’origine des Jeux en 1924.
Une certaine génération de passionnés des Jeux olympiques du monde entier se souvient encore aujourd’hui de la gloire qui fut celle dans les années 1980 du champion de saut à ski Matti Nykänen dit « le Finlandais volant ». Le ski de fond est une autre discipline sportive dans laquelle la Finlande a connu des périodes de succès notables et où elle s’affirme toujours comme un compétiteur à prendre sérieusement en compte.
Aux Jeux d’hiver de 2022, l’équipe de Finlande devrait obtenir de bons résultats en hockey sur glace masculin et féminin, sans oublier le snowboard. Avec les Jeux paralympiques qui suivent, le pays entretient par ailleurs de bons espoirs de décrocher des médailles en particulier en snowboard et en ski alpin.
Les chances de la Finlande vues de plus près
On s’attend à ce que l’équipe de Finlande en partance pour la Chine soit forte d’environ 90 athlètes olympiques, dont 48 hockeyeurs.
La récente décision de la Ligue nationale de hockey nord-américaine (LNH) d’empêcher ses joueurs de participer à la compétition olympique en raison des préoccupations liées au COVID-19 pourrait en fait augmenter les chances de l’équipe masculine finlandaise de remporter sa première médaille d’or olympique.
Bien que les joueurs finlandais soient très présents au sein de la Ligue, les Lions ont remporté l’or au Championnat du monde de 2019 et l’argent en 2021 pour l’essentiel sans le concours de hockeyeurs de la LNH.
De grands espoirs pour le hockey sur glace
Les récents succès de l’entraîneur de hockey Jukka Jalonen au niveau international avec une équipe expérimentée à la composition restée ensuite inchangée, sont de bon augure pour les matchs qui se joueront contre des équipes qui doivent leurs succès passés à des éléments talentueux de la LNH.
« La Finlande a été en mesure de réaliser ces performances de haut niveau sans compter pratiquement aucun joueur de la Ligue dans son équipe alors que ses principaux adversaires ont pu quant à eux s’appuyer sur de nombreux joueurs de la LNH », explique Mika Lehtimäki, directeur de l’unité Sports d’élite au Comité olympique finlandais. « Par conséquent, il est bien évident que la décision de la LNH pourrait être très bénéfique pour la Finlande. »
Bien qu’elle soit un poids lourd mondial du hockey masculin, la Finlande n’a pas réussi à monter sur le podium à Pyeongchang en 2018 après avoir remporté l’argent à Turin en 2006, ainsi que le bronze à Vancouver en 2010 puis à Sotchi en 2014. La Finlande est quatrième au classement général des nations actuellement en compétition, avec un total de deux médailles d’argent et quatre de bronze.
Les hockeyeuses finlandaises visent une percée
En hockey féminin, l’équipe de l’entraîneur Pasi Mustonen a atteint des sommets ces dernières années dans les tournois européens. Cependant, elle n’a pas encore réussi à briser la domination canadienne (quatre médailles d’or et deux d’argent) et celle des États-Unis (deux médailles d’or, trois d’argent et une de bronze) depuis l’introduction du hockey sur glace féminin aux Jeux olympiques en 1998.
Avec trois médailles de bronze olympiques, la Finlande est proche d’une percée. Elle a battu le Canada en demi-finale du Championnat du monde 2019, un événement qui s’était organisé à Espoo, dans la proche banlieue ouest d’Helsinki. Puis elle est passée tout près d’une victoire contre les États-Unis lors d’une finale controversée qui a vu un but finlandais annulé en prolongation à la stupéfaction du public local, le match s’étant terminé par une séance de tirs au but.
Il y a là en fait une raison d’espérer. « La Finlande a montré qu’elle pouvait y arriver, observe Lehtimäki, alors pourquoi pas à Pékin ? »
Un décollage attendu pour le snowboard
Avec des médailles en snowboard aux quatre derniers Jeux d’hiver, la Finlande devrait à nouveau faire bonne figure à Pékin. Voici deux athlètes à surveiller.
Enni Rukajärvi (née en 1990), originaire de Kuusamo en Finlande du Nord, est l’une des meilleures snowboardeuses mondiales de la dernière décennie. Elle a remporté l’argent en slopestyle aux Jeux olympiques d’hiver de 2014, puis le bronze en 2018. Elle a également raflé l’or au Championnat du monde 2011 et aux Winter X Games 2011 dans la même épreuve, ajoutant les années suivantes une médaille d’argent et deux de bronze aux X Games.
Rene Rinnekangas (né en 1999), originaire d’Iisalmi en Finlande centrale du Nord, a remporté quant à lui le bronze en slopestyle au Championnat du monde 2021. Il a également décroché l’argent et le bronze dans la même épreuve en 2019 et 2021 aux Winter X Games.
Des Jeux paralympiques jalonnés de succès
Avec un cursus constitué dans l’ensemble de succès paralympiques, bien que couronnés par une seule médaille d’or depuis 2006, la Finlande devrait envoyer entre six et huit athlètes à Pékin pour participer à trois ou quatre épreuves.
« Si nous ramenons trois médailles comme nous l’avons fait à Pyeongchang [en 2018], je pense que l’équipe aura atteint son objectif », estime Kimmo Mustonen, directeur sportif du Comité paralympique finlandais.
La Finlande a participé à tous les Jeux paralympiques d’hiver depuis leur création en 1976 à Örnsköldsvik, en Suède. Son meilleur résultat remonte en 1984 à Innsbruck, en Autriche, où elle a terminé deuxième avec 34 médailles, dont 19 en or. La Finlande compte 188 médailles au total, ce qui la place au sixième rang des nations participantes.
Les noms à surveiller
Mustonen précise qu’il s’attend à ce que la Finlande soit médaillée en snowboard et en ski alpin.
Matti Suur-Hamari (né en 1986), qui concourt en snowboard en classe SB-LL2 (troubles limités de la coordination), représente le principal espoir de médailles de l’équipe de Finlande en snowboard cross et en banked slalom. Il a obtenu respectivement une médaille d’or et une de bronze dans les épreuves correspondantes en 2018 en Corée du Sud.
Le meilleur espoir de la Finlande pour des médailles paralympiques en ski alpin est Santeri Kiiveri (né en 2000), qui concourt en catégorie debout et dont le point fort est le slalom. On s’attend également à ce qu’il réalise de bonnes performances en slalom géant et en super combiné. Enfin, Inkki Inola (né en 1999), un jeune skieur de fond qui concourt en catégorie déficients visuels, focalise également l’attention sur lui.
Par Michael Hunt, janvier 2022