Juillet 2011
La nature, en Finlande, est d’une telle complexité qu’il est malaisé de la décrire par un seul mot – si ce n’est par le mot « contraste ».
Le cycle annuel génère le contraste le plus visible. De même, le lac où l’on nage et où l’on fait de la voile en été, devient en hiver une patinoire ou un champ de ski de fond, tout aussi étendus. Les nuits d’été, lumineuses et chaudes, font place aux décors neigeux surmontés par une chape d’obscurité.
Au cœur de l’hiver, la Finlande est généralement la proie du gel et de la neige. La température moyenne du mois le plus froid, février, atteint environ –7oC dans le sud et –13oC dans le Nord.Photo: Finnish Tourist Board (FTB)
La population est concentrée dans le sud, principalement dans la capitale et sa région environnante, où elle atteint plus d’un million d’habitants. Au même moment, à l’autre extrémité du pays, en Laponie, de vastes terres sauvages et dépeuplées s’étendent à perte de vue. Le décor change pourtant, sur des distances autrement plus courtes. Dirigez-vous dans une direction, et vous approchez de l’eau. Allez dans l’autre sens, vous vous retrouvez en pleine forêt. Une troisième direction et ce sont les étendues marécageuses ou les terres arables. La nature, en Finlande, est tout cela.
En été, la température est si clémente dans le sud et le centre de la Finlande que les eaux des lacs et, souvent, les eaux littorales se réchauffent et sont propices à la baignade.Photo: Plugi/Petri Jauhiainen
La situation géographique septentrionale de la Finlande a quelque chose de déconcertant – nous sommes à la même latitude que l’Alaska ou que le cœur de la Sibérie. Le quart environ de la superficie émergée du pays est situé au nord du cercle polaire arctique.
On pourrait conclure de cette situation que les conditions climatiques qui y prévalent sont quasiment arctiques: très froid en hiver et même frais en été. La réalité, heureusement, est différente. Le formidable Gulf Stream fait bénéficier la Finlande d’un effet de réchauffement: la température annuelle moyenne de l’année atteint environ 5oC dans le sud, et deux degrés sous zéro, seulement, dans les régions les plus septentrionales.
D’une manière générale, les hivers sont si froids que tous les lacs, sans exception, gèlent pendant les mois d’hiver, et les eaux littorales elles-mêmes se couvrent d’une chape de glace. L’enneigement perdure, dans le pays, pendant plusieurs mois.
En été, par contre, la température diurne peut atteindre 25oC voire approcher 30oC. La période de croissance estivale n’en reste pas moins de courte durée, en moyenne de 3 à 4 mois.
Avec le temps, le cadre naturel finlandais s’est adapté à la vigoureuse alternance de l’été et de l’hiver. En majeure partie, les plantes et les animaux hibernent durant les mois d’hiver, et trois oiseaux sur quatre sont migrateurs.
Sur la carte politique, la Finlande est située entre et l’Est et l’Ouest. Le climat qui y prévaut est plutôt un mélange de climat continental – influence de l’Est – et de climat maritime, qui vient de l’Ouest.
La nature finlandaise, où le continent et la mer se marient révèle aussi ce mélange. La faune et la flore de la taïga, comme la chouette lapone et la lède des marais illustrent cet apport continental, la présence abondante de l’eau évoque la proximité du milieu marin.
Les paysages de la Finlande sont très changeants. La forêt, les champs et l’eau, étroitement entrelacées, en sont les principaux éléments.Photo: Plugi/Janne Eloranta
Durant la dernière ère glaciaire, un épais glacier continental recouvrait l’ensemble de ce qui est aujourd’hui la Finlande. Se déplaçant lentement, la chape de glace nivela les montagnes, lamina les rochers et généra des bassins lacustres de tailles diverses. Les écoulements sous-glaciaires charrièrent également des matériaux dont l’accumulation forma des eskers, crêtes sinueuses dont les plus longues atteignent plusieurs dizaines de kilomètres.
Ces formations ne sont guère élevées ; rarement leur altitude dépasse cent mètres. Le décor de la Finlande compte d’ailleurs peu de reliefs escarpés, les falaises littorales abruptes et élevées y sont rares tout comme les fleuves larges. La douceur et les traits peu prononcés caractérisent ses paysages.
Le décor s’élève progressivement vers l’Est et le Nord. C’est en Laponie, où les sommets des monts se dressent au-dessus de la limite supérieure de la forêt, que l’on observe les différences d’altitude les plus significatives.
Le sol qui s’est formé au lendemain de la dernière période glaciaire est mince : sept mètres seulement, en moyenne. Sous le sol minéral, la roche-mère primaire affleure par endroits, formant des bosses granitiques.
La rudesse du sol et la brièveté de la période de croissance qui prévalent en Finlande, y créent des conditions qui ne sont guère propices aux cultures. Par ailleurs, à l’échelle européenne, le pays est caractérisé par sa faible densité de peuplement. Elle ne représente que le dixième de la densité démographique de l’Allemagne, du Royaume-Uni ou de l’Italie.
Les glaciations successives et le climat frais ont généré une grande variété d’espaces marécageux et d’habitats humides.Photo: Plugi/Tuomas Heinonen
La Finlande est le pays le plus boisé d’Europe. L’espace forestier, qui occupe environ 70% de la superficie du pays, est principalement composé de forêts de conifères. Le pays se situe, en effet, à l’extrémité occidentale de la taïga, laquelle se prolonge à l’Est jusqu’au fin fond de la Sibérie.
Les forêts finlandaises sont originales en ce sens que toutes les essences qui y croissent sont indigènes : aucune autre n’y a été plantée. Les essences dominantes sont le pin sylvestre, l’épicéa et le bouleau ; les autres essences – le tremble, le hêtre et le sorbier – sont en petit nombre.
Dans les abondantes forêts de conifères de la Finlande, il n’est pas rare de rencontrer une fourmilière.Photo: Plugi/Toni Pihkanen
La plaquebière ou roncière des tourbières est une baie assez courante dans les marécages du centre et du Nord de la Finlande.Photo: FTB/Pekka Luukkola
Malgré le petit restreint d’essences forestières, les forêts du pays sont variées. Forêts denses d’épicéas, pinèdes lumineuses, dépressions humides et affleurements rocheux peuvent alterner sur un espace réduit.
De nombreuses forêts sont humides et croissent sur un sol de tourbe qui peut aisément être qualifié de tourbière. Les différents types de marécages occupent, au total, un tiers de la superficie de la Finlande. Un sixième de ces espaces est déboisé. Environ la moitié des espaces palustres du pays ont été drainés, dans le passé, dans le dessein de favoriser l’accroissement forestier.
Quatre galliformes vivent dans les forêts et les marécages finlandais : le grand tétras (photo), le tétras lyre, la gélinotte des bois et le lagopède des saules. Sur les monts de Laponie, on trouve également le lagopède alpin.Photo: FTB
Forêts et marécages sont principalement la propriété de familles d’agriculteurs. Ceux-ci gèrent et exploitent leurs forêts et sont guidés pour ce faire par une législation sur la forêt qui a le mérite d’être stricte. Nulle part on ne voit de « champs boisés » – de petites monocultures sylvicoles rectilignes. Beaucoup d’étrangers croient – à tors – que les forêts finlandaises sont à l’état naturel ; dans la réalité, celles-ci sont diversement exploitées, depuis des siècles.
Environ 8% des espaces boisés sont protégés, principalement en Finlande du Nord.
Les lacs sont presque omniprésents en Finlande, mais c’est dans l’Est du pays qu’ils sont les plus nombreux. Les systèmes hydriques peuvent y représenter plus du tiers de la superficie émergée.Photo: Visit Finland/Terhi Ylimäinen
C’est un lieu commun de dire que la Finlande est le pays des milliers de lacs. En réalité, ils se comptent par dizaines de milliers, même si, en majeure partie, ils sont de très petite taille et peu profonds – en moyenne de sept mètres seulement.
Les lacs même les plus étendus sont très fragmentés ; c’est le cas du lac Saimaa, situé dans le sud-est de la Finlande. D’innombrables isthmes et presqu’îles interrompent les grandes étendues d’eau. Il est souvent malaisé d’établir où prend fin un lac et où commence un autre.
La même fragmentation peut être observée sur le littoral marin ; au total, on y dénombre environ 95.000 îles. Pour la plupart, il s’agit d’îlots rocheux et auxquels s’ajoutent de petites presqu’îles. L’archipel du sud-ouest de la Finlande est considéré comme un des espaces marins les plus difficiles pour la navigation.
La longueur du littoral marin a été mesurée ; îles comprises, il atteint 40.000 kilomètres. Les littoraux lacustres atteignent eux, environ 130.000 km, soit, en moyenne 32 mètres par habitant. Les Finlandais sont pratiquement habitués à l’omniprésence de l’eau.
D’autres êtres vivants profitent aussi de cette surabondance de l’eau. Nombreuses sont les espèces d’oiseaux d’eau et des terres humides – canards, échassiers et grues – qui nichent en Finlande.
Là où il y a de l’eau, on trouve aussi des poissons. La faune piscicole de Finlande compte 61 espèces, dont la plupart vivent dans les eaux continentales. La particularité de cette faune est la présence de nombreuses espèces lacustres – brochet et tanche, par ex. – dans les eaux des littoraux marins, en raison de la faible salinité de la mer Baltique.
Les monts de Laponie présentent des pentes douces et des sommets arrondis.Photo: Hannu Vallas
Si toute la Finlande est faiblement peuplée, sa province la plus septentrionale a une densité démographique particulièrement modeste. La Laponie, représente environ 28% de la superficie du pays mais sa population ne totalise que 4% de sa population totale.
La Laponie est caractérisée par ses terres sauvages étendues, son cadre naturel, boréal et rude, où l’on observe les dénivelées les plus fortes du pays. Autre caractéristique, la très forte variation des saisons : l’obscurité au cœur de l’hiver, l’éclairement ininterrompu 24 heures sur 24 au milieu de l’été, l’enneigement épais durant la saison blanche et la clémence de la météo estivale.
Le mésangeai imitateur se montre à chaque visiteur de passage en Laponie.Photo: Plugi/Peter Forsgård
Les rennes sont des animaux semi-domestiques qui circulent librement dans la nature ; ils se nourrissent de la végétation basse forestière et de celle de la toundra, principalement de lichens.Photo: FTB
L’été s’achève, en Laponie, à la mi-septembre, sur le foisonnement de couleurs de l’été indien.Photo: Plugi/Pentti Sormunen
Les collines et les monts chauves sont les paysages naturels les plus marquants de la Laponie. Relativement peu élevés en altitude – les plus élevés culminent à environ 1300 mètres au-dessus du niveau de la mer ; du fait de leur situation à cette latitude septentrionale, la limite supérieure de la forêt, sur leurs versants, est basse, ce qui explique que les sommets de ces reliefs sont déboisés.
Quand on descend les versants des monts, on rencontre d’abord des bouleaux nains ainsi que de petits pins sylvestres, qui croissent par-ci par-là. La forêt proprement dite, dominée par le pin sylvestre et l’épicéa, ne commence véritablement qu’une fois passée cette zone découverte, au boisement très clairsemé et aux allures de parc. Par endroits, la forêt fait place aux marécages ouverts ; dans les contrées basses, ces espaces palustres peuvent être très étendus.
Près de 30% de la superficie de la Laponie est protégée. On y trouve les parcs nationaux les plus étendus de Finlande ; trois d’entre eux s’étendent sur plus de 100 km2. L’élevage du renne, activité économique traditionnelle de cette province, y est autorisé dans la plupart des espaces naturels.
Autres formes d’économie de subsistance, la chasse et la pêche revêtent aussi une grande importance en Laponie. De nos jours, le tourisme y est une activité économique et commerciale significative.
Les villes finlandaises sont, pour la plupart, de petite taille: les constructions y sont basses, les gratte-ciel ou les tours en sont absentes. L’hiver, les Finlandais adorent se promener sur la mer gelée, comme ici au large d’Helsinki. Photo: City of Helsinki Media Bank/Matti Tirri
La Finlande est un des pays les plus ruraux de l’Union européenne (UE): en effet, environ 1,5 million de personnes, soit plus d’un quart de la population totale, y vivent en milieu rural. Mais la population rurale est loin de se composer uniquement d’exploitants agricoles : une partie travaille en ville. On dénombre près de 63.000 exploitations agricoles aux terres activement cultivées ; leur superficie moyenne atteint 35 hectares. La part de l’agriculture biologique est deux fois supérieure à la moyenne des Etats membres de l’UE.
En plus des terres arables, les exploitations agricoles possèdent, pour la plupart, des terrains boisés. L’étroite imbrication des forêts et des champs est une caractéristique majeure du paysage rural finlandais.
Les races traditionnelles finlandaises d’animaux domestiques restent entourées de soins ; mais, en majeure partie, les animaux d’élevage destinés à la production sont issus de races commerciales, internationales. Le cheval finlandais est un animal calme, aux aptitudes variées : il peut servir d’animal de trait ou être monté.Photo: Arto Repo
Le sol n’est pas particulièrement propice à la culture, et les conditions ne s’y prêtent guère ; par ailleurs, les parcelles cultivées n’ont été créées qu’aux endroits qui s’y prêtent le mieux, ce qui explique leur taille relativement faible. Les grandes étendues d’openfields sont situées dans le sud-ouest de la Finlande.
L’agriculture comme l’élevage se caractérisent par la petite taille des exploitations, qui sont aussi familiales. La Finlande est le pays dont on dit que chaque vache y répond à un nom qui lui est propre.
La nature déploie également ses tentacules jusque dans les villes ; à l’échelle européenne, celles-ci sont principalement de petite taille et proches de la nature. Les agglomérations urbaines n’ont peut-être pas de grands parcs construits mais, dans presque chacune, une promenade suffit pour accéder à un bois. Laissé à l’état naturel, il est souvent sillonné d’itinéraires récréatifs.
Par ailleurs de nombreuses villes sont situées au bord d’un lac ou de la mer ; les citadins peuvent ainsi aller nager sans s’éloigner du centre-ville.
Presque sans exception, les chalets et les cabanons des Finlandais sont situés au bord de la mer et des lacs ou encore sur des îles. Si l’on n’est pas propriétaire, on peut louer à la semaine ou pour plus longtemps.Photo: Plugi/Helena Pitkänen
Les Finlandais se voient comme un peuple exceptionnellement proche de la nature. Ce sentiment n’est pas une invention pure et simple, car la majeure partie d’entre eux, y compris les citadins, passent volontiers une partie de leur temps au contact de la nature. En hiver, pour s’y adonner au ski ou à la marche, en été, en y faisant de la randonnée et, avant tout, en y séjournant dans leurs chalets ou leurs cabanons.
Ces derniers s’inscrivent presque dans la tradition populaire. Pour les cinq millions d’habitants que compte le pays, on y dénombre près d’un demi-million de résidences d’été. La taille et le niveau de ces dernières varient : les plus anciennes sont généralement de petite taille et modestes ; mais, ces dernières années, de véritables résidences secondaires, tout confort, ont été construites. Approximativement un chalet sur deux, environ, est habitable en hiver.
Les bonnes années à baies, on en cueille environ 50 millions de kilos, en Finlande, soit 10 kg par habitant. Les principales sont la myrtille, l’airelle et la plaquebière, appelée aussi mûre des marais. La cueillette des champignons a, elle aussi, de nombreux adeptes.Photo: FTB
Finland Les droits traditionnels dits de droits tout un chacun autorisent la libre circulation dans la nature et le camping temporaire. Mais l’autorisation préalable du propriétaire des lieux est toujours requise pour camper plus longuement ou pour allumer un feu de camp.Photo: FTB/Pekka Luukkola
Un droit très ancien, dit « droit de tout un chacun » permet à quiconque de circuler dans la nature. Chaque Finlandais – mais aussi toute personne étrangère résidant ou séjournant en Finlande – a le droit de circuler librement, à pieds ou à skis, dans les forêts et dans la nature, d’y cueillir des baies et d’y ramasser des champignons indépendamment du propriétaire de l’endroit. Par contre, le droit de chasser est lié à la propriété foncière, et la pêche à la propriété des eaux de pêche.
Les parcs nationaux et leurs réseaux de sentiers ont les faveurs des randonneurs. On dénombre, en Finlande, 37 parcs nationaux ; relativement petits, pour la plupart, ils s’étendent sur moins de 100 km2. La vocation première de ces parcs est de protéger la nature et leur biodiversité.
Aux parcs nationaux s’ajoutent d’autres espaces naturels protégés comme les terres sauvages et les marécages protégés. Le premier espace naturel protégé fut créé en Finlande dès 1916, à l’extrémité nord-orientale du pays.
La présence du cygne chanteur, l’oiseau-symbole national de la Finlande, illustre une réussite en matière de protection de la nature. Dans les années 1950, quinze couples, seulement, de cet oiseau nichaient dans le pays ; aujourd’hui on y dénombre plus de 5.000 couples et sa présence visible commence à être un phénomène ordinaire.Photo: Plugi/Pentti Sormunen
La faune de Finlande est très récente ; la dernière ère glaciaire a, en effet, effacé toute vie en Fennoscandinavie. Le retour des espèces a été particulièrement rapide, favorisé par la période de réchauffement climatique ; amorcé peu après la fin de l’ère glaciaire, ce dernier se poursuivit pendant quatre millénaires.
Au lendemain de la dernière glaciation, la masse continentale commença à s’élever, entraînant tantôt la fermeture tantôt l’ouverture de voies d’eau. Lorsque le lac Saimaa se retrouva coupé de la mer Baltique, des saumons et des phoques y restèrent piégés. Des sous-espèces se développèrent, qui vivent aujourd’hui dans les eaux douces du système lacustre actuel que forme le Saimaa.
Les espèces boréales et de la taïga, pratiquement absentes dans le reste de l’Europe, sont les plus spécifiques de la Finlande. Le renard arctique survit encore dans l’extrême nord du pays ; cette espèce extrêmement menacée, dont il ne subsiste que quelques individus, est en passe de disparaître de la Finlande par l’effet du réchauffement climatique. La chouette harfang, à l’habit blanc, est une autre espèce rare vivant en Laponie.
Chouettes et hiboux sont très bien représentés dans la faune ornithologique de la Finlande. En plus de la chouette harfang, neuf autres espèces de strigidés y nichent, notamment la chouette lapone et la chouette épervière.
L’élan, qui compte parmi les animaux les plus majestueux de la forêt, est présent dans toute la Finlande. Le biotope lui est propice, il a peu d’ennemis naturels, ce qui explique que sa population doit être régulée au moyen de la chasse.
Les ours sont présents dans toute la Finlande ; mais c’est dans l’Est du pays qu’ils sont les plus nombreux. Dans cette région, une dizaine de petits entrepreneurs organisent des randonnées pour observer ce plantigrade.Photo: Plugi/Jorma Leskelä
La faune sauvage trouve, en principe, en Finlande des biotopes propices à son maintien: terres sauvages et gibier y abondent. Tous les quatre grands mammifères prédateurs – l’ours brun, le loup, le lynx et le glouton – y vivent.
La vie des prédateurs n’a pourtant pas toujours été simple. Comme partout dans le monde, ils furent persécutés, en particulier aux 19ième et au début du 20ième siècles. S’ils sont moins persécutés de nos jours, des conflits liés à la présence des prédateurs subsistent, surtout en Laponie où ils s’attaquent aux rennes. A cet égard, la réputation du glouton est exécrable.
L’igle royal et les autres oiseaux prédateurs ne sont plus pourchassés en Finlande. Le versement d’ne indemnité plus élevée aux propriétaires de rennes est fonction des dégâts causés par ces prédateurs et donc de la population de ces derniers. La réussite de la nidification de cet aigle, en Laponie, a eu une influence bénéfique sur les attitudes dans cette province.Photo: Plugi/Lassi Kujala
Le glouton est le plus rare des grands prédateurs d’urope. Adapté aux conditions septentrionales, il se déplace avec aisance même dans l’paisse couche de neige.Photo: Plugi/Timo Saloranta
Les lynx sont, aujourd’ui, plus nombreux en Finlande qu’l y a cent ans. Certains individus vivent également aux abord immédiats de la capitale Helsinki.Photo: FTB
Reconstituée grâce à l’action résolue, la population des prédateurs observés en Finlande est aujourd’hui stable. On dénombre plus de 1.600 d’ours, environ 150-160 loups, près de 2.500 lynx et 150 à 170 gloutons.
Pourtant, c’est fortuitement que le randonneur en forêt rencontre l’un ou l’autre de ces animaux. Méfiants, ils évitent l’Homme chaque fois que possible. Le meilleur moyen de voir de tels prédateurs est de participer à une randonnée guidée ; les animaux peuvent alors être observés à partir de caches, souvent toute la nuit.
En plus des mammifères prédateurs, plusieurs oiseaux prédateurs ont vu leur population proliférer ces derniers temps. C’est le cas, par exemple, du pygargue à queue blanche, dont le nombre a été multiplié depuis les années 1970. On observe actuellement, pour cette espèce, environ 300 territoires habités et un millier d’individus.
Eeva-Liisa Hallanaro, M.Sc., Environmental Expert